Textes d'hommage moyens

Titre : À la rencontre des bien-aimés

Auteur : Poème de Kabylie
Date : Inconnu
A : Un conjoint
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Absence/Tristesse

Texte : Qu’on aimerait suivre les âmes
Au pays où elles s’enfuient.
Je marcherais la nuit, le jour,
Et les cieux je parcourrais
Pour voir les bien-aimés
Qui m’ont laissée le cœur blessé.
Qui voudrait m’accompagner
Au pays où se trouvent les âmes ?
Nous irions à leur recherche
Et nous mêlant aux oiseaux,
Nous nous élèverions en plein ciel
Vers mes enfants bien-aimés.
Qu’on aimerait suivre les âmes
Au pays où elles s’enfuient.
J’irais à travers les cieux,
Cheminant avec les étoiles,
À la rencontre des bien-aimés
Par qui mon cœur est endeuillé.

Titre : Quand je serai morte

Auteur : Christina Rossetti
Date : 1830-1894
A : Ceux qui restent
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Acceptation

Texte : Quand je serai morte, mon aimé,
Ne chante pas de tristes chants.
Ne plante pas de roses sur ma tête,
Ni de cyprès trop lourd.
Fais en sorte que l’herbe y pousse,
Tapis de pluie ou de rosée.
Et si tu le veux, pense à moi.
Et si tu le veux, oublie-moi.
Je ne verrai point les ombres, 
je ne sentirai point la pluie, 
je n'entendrai point le rossignol 
continuer de chanter, comme s'il était douloureux : 
et rêvant à travers le crépuscule 
qui ni ne se lève, ni ne se couche, 
heureuse, je pourrais me souvenir, 
heureuse, je pourrais oublier.

Titre : Clair soit le havre de ton âme !

Auteur : George Byron
Date : 1808
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Espérance/Amour éternel

Texte : Clair soit le havre de ton âme
Nul esprit plus cher que le tien
Ne jaillit de son mortel frein
Dans les orbes saints pour briller.
Ci-bas tu ne fus que divine,
Comme sera toujours ton âme;
Que notre chagrin ne se plaigne,
Lorsqu'il sait ton Dieu avec toi.
Légère soit l’herbe à ta tombe !
Et sa verdure d’émeraude ;
Que ne plane ombre des Ténèbres
Sur ce qui te rappelle à nous.
Qu’arbre toujours vert, jeunes fleurs,
Du lit de ton repos jaillissent :
Mais n’y voyons cyprès ni ifs ;
Pourquoi, aux saints, donner des pleurs ?

Titre : Maison de famille

Auteur : Antonin-Dalmace Sertillanges
Date : 1863-1948
A : Un être aimé disparu
Forme : Prière
Longueur : Moyen
Thématique : Esperance/Eternité

Texte : Lorsqu’un être cher nous quitte
La famille ne se détruit pas,
Elle se transforme.
Une part d’elle va dans l’invisible...
On croit que la mort est une absence
Alors qu’elle est une « présence secrète ».
On croit qu’elle crée une infinie distance
Alors qu’elle supprime toute distance en ramenant
À l’esprit ce qui se localisait dans la chair...
Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer,
Plus les survivants ont d’attaches célestes.
Le ciel n’est plus uniquement peuplé d’anges.
De saints inconnus du Dieu mystérieux,
Il devient familier.
C’est la maison de famille en son étage supérieur,
Et du haut en bas, le souvenir, les appels, se répondent

Titre : Je te reconnaîtrai 

Auteur : Inconnu
Date : Inconnu
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Amour éternel / Gratitude

Texte : Nous sommes deux rivières dont
les eaux sont mêlées dans l’unique océan.
Même si trop de larmes ont sillonné de rides
le creux de tes paupières,
même si la douleur et tous nos désespoirs
ont fait de tes cheveux des filaments de givre,
je te reconnaîtrai.
Et même si le poids des années de chagrin
a courbé tes épaules
à force de chercher de tout petits morceaux de joie
et de tendresse,
aux cendres du passé,
je te reconnaîtrai.
Même si ton regard a usé son éclat,
s’est terni pour toujours,
tant il a contemplé de misère et de haine, et tant d’obscurité,
même en tout cela, je te reconnaîtrai.
Nous sommes deux rivières
dont les eaux sont mêlées dans l’unique océan,
et rien ne pourra jamais plus nous séparer.
Même au-delà du temps, je te reconnaîtrai.

Titre : Sur la pointe du pied

Auteur : Émile Blémont
Date : 1899
A : Un enfant
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Absence/Souvenir

Texte : Le soir, après avoir veillé tard sur un livre,
Quand ma lampe charbonne en son cercle de cuivre,
Quand, au loin, dans Paris silencieux et noir,
L’écho des derniers pas meurt le long du trottoir,
Je sors de mon travail fiévreux, comme d’un rêve.
Je dégage mon front de mes mains ; je me lève
Péniblement, les yeux obscurcis, l’esprit las.
À travers ma langueur minuit sonne le glas ;
Il faut se reposer, c’est l’heure coutumière.
Je pousse le fauteuil, j’emporte la lumière
Et je gagne la chambre à coucher. Mais devant
La pièce où sommeillait naguère notre enfant ;
Je crains (c’est un retour de l’ancienne habitude),
Je crains, dans ce silence et cette solitude,
De faire trop de bruit. Je marche à petits pas,
Sur la pointe du pied, tout doucement, tout bas ;
Et je m’arrête court, en suspens, immobile,
Dès que le parquet craque en la maison tranquille.
– Comme si nous l’avions toujours là ! Comme si
Notre fragile espoir, notre tendre souci,
Notre bel enfant rose, en attendant l’aurore,
Dans les blancheurs de son berceau dormait encore.

Titre : Une écorce abandonnée

Auteur : Antoine de Saint-Exupéry
Date : 1943
A : Un être aimé disparu
Forme : Extrait de roman (le petit prince)
Longueur : Moyen
Thématique : Acceptation 

Texte : Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre en route. Il s’était évadé sans bruit. Quand je réussis à le joindre il marchait décidé, d’un pas rapide. Il me dit seulement :
– Ah ! tu es là...
Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore :
– Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J’aurai l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai...
Moi je me taisais.
– Tu comprends. C’est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là. C’est trop lourd.
Moi je me taisais.
– Mais ce sera comme une vieille écorce abandonnée. Ce n’est pas triste les vieilles écorces...
Moi je me taisais.

Titre : Quand vous viendrez vers moi

Auteur : Inconnu
Date : Inconnu
A : Ceux qui restent
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Amour éternel / Eternité

Texte : Quand vous viendrez vers moi,
Qui suis sur d’autres rives,
Apportez-moi des fleurs sauvages ;
Ces fleurs qui chantent dans les bois,
Cueillies autour des villages,
Au gré des jours et des mois,
Muguet de mai ou genêts d’or
Ou gerbe de jacinthes bleues
Fleuries au bord de la rivière.
Moi dont l’humeur fut vagabonde,
Je tâcherai de vous suivre
Sur les chemins du monde.
Pensez que, sans doute, je suis
Quelque part au paradis
Et que je prie ou que je ris...
Et qu’infiniment je vous aime.

Titre : Demain, dès l’aube...

Auteur : Victor Hugo
Date : 1802-1885
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Absence/Tristesse/Amour éternel

Texte : Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Titre : Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses

Auteur : Alfred de Musset
Date : 1850
A : Un ami 
Forme : Poème du recueil « Poésies nouvelles »
Longueur : Moyen
Thématique : Amour éternel

Texte : Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le cœur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. – Qu’un hasard nous rassemble,
On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Titre : Des gens de tous les jours

Auteur : Anonyme
Date : Inconnu
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Gratitude

Texte : Il y a des gens comme ça,
qui respirent le calme
le calme et la tranquillité.
Il y a des gens qui sont
Comme des lumières dans la nuit,
Comme des braseros au plus fort de l’hiver.
Des gens qui, lorsqu’ils vous regardent,
Tout s’apaise.
Quand ils parlent
Tout en nous se fait attente, écoute !
Quand ils vous tendent la main,
on a envie d’être meilleur...
Oh ! ce ne sont ni des héros, ni des gens célèbres.
Ce sont des gens de tous les jours,
Des petites gens comme on dit,
Mais des géants de cœur.
Ces gens-là ne font ni grandes phrases,
Ni grands discours.
Ils sont là, un point c’est tout, et ça suffit !

Titre : L’aube est moins claire…

Auteur : Victor Hugo
Date : 1856
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème du recueil  Les Contemplations
Longueur : Moyen
Thématique : Temps qui passe

Texte : L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l’azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s’en va d’un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.
Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! Beau ciel qu’un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d’ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu, rayonnements ! Aubes ! Chansons ! Rosées !
Puis tout bas on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! Vous reviendrez ! Me retrouverez-vous ?

Titre : Etre vivants

Auteur : Anonyme
Date : Inconnu
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Acceptation

Texte : Être vivants
Sans s’occuper de l’air du temps
Vivre l’instant
À tout moment réinventé
Être vivants
Sans se courber d’où vient le vent
Vivre au présent
Dans la stridente Liberté
De la cigale de l’été
Être vivants
Sans s’accrocher au « bon » vieux temps
Vivre accueillants
L’irrésistible nouveauté
De l’inusable Éternité
Être vivants
Sans être mous et dépendants
Être muants
Vers la plus pure Humanité
Et mourir d’avoir Existé...

Titre : Je ne suis pas loin

Auteur : Henry Scott Holland
Date : 1910
A : Ceux qui restent
Forme : Texte en prose extraits du sermon « Death the King of Terror »
Longueur : Moyen
Thématique : Acceptation/Amour éternel

Texte : La mort n’est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi ;
ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte, sans trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois tout est bien.

Titre : Je vivrai par-delà la mort

Auteur : Khalil Gibran
Date : 1883-1931
A : Ceux qui restent
Forme : Poème
Longueur : Moyen
Thématique : Espérance/Eternité

Texte : Je vivrai par-delà la mort,
je chanterai à vos oreilles
même après avoir été emporté,
par la grande vague de la mer
jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
bien que mon corps paraisse absent,
Je vous accompagnerai dans vos champs,
esprit invisible.
Je m’installerai avec vous devant l’âtre,
hôte invisible aussi.
La mort ne change que les masques
qui recouvrent nos visages.
Le forestier restera forestier,
le laboureur, laboureur,
et celui qui a lancé sa chanson au vent
la chantera aussi aux sphères mouvantes.

Titre : Des étoiles qui savent rire

Auteur : Antoine de Saint-Exupéry
Date : 1943
A : Ceux qui restent 
Forme : Extrait du roman « Le petit prince »
Longueur : Moyen
Thématique : Eternité/Espérance

Texte : Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides, pour d’autres, elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d’autres qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman, elles étaient de l’or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. 
Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a... Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !

Titre : Le feu ne peut s’éteindre

Auteur : Tchouang Tseu
Date : Vers 369 av. J.-C.
A : Un être aimé disparu
Forme : Texte
Longueur : Moyen
Thématique : Acceptation 

Texte : Lorsque Lao Tseu mourut, son disciple Chin Tsi dit, voyant des gens se lamenter autour du corps :
– Il ne faut pas entrer dans les entraves de la superstition et augmenter la somme des émotions humaines.
Le maître est venu parce que c’était son temps de naître ; il est parti parce que c’était son temps de mourir.
Pour ceux qui acceptent ainsi le phénomène de la vie et de la mort, et s’adaptent aux circonstances, tristesse et lamentations n’ont pas de sens.
Les Anciens disaient de celui qui venait de mourir que son attache venait d’être déliée, fil dans l’air. Le combustible s’est consumé mais le feu peut être transmis et il est en fait impossible de le voir s’éteindre.

Titre : Écoute

Auteur : Conte africain
Date : Inconnu
A : Un être aimé disparu
Forme : Texte extrait d’un roman
Longueur : Moyen
Thématique : Espérance/ Acceptation / Eternité

Texte : Écoute les êtres et les choses,
Écoute la voix du feu, la voix de l’eau,
Écoute dans le buisson le vent en sanglots,
Ceux qui sont morts ne sont pas vraiment partis ?
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire, et dans l’ombre qui s’épaissit,
Ils sont dans l’arbre qui frémit, ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l’eau jaillissante, ils sont dans l’eau qui dort,
Ils sont dans le silence ; ils nous invitent à écouter
La fragile musique de la vie,
Celle qui continue en nous, celle que ton souvenir accompagne,
Celle que nous essayons d’adoucir pour nos amis dans la peine.
La vie n’est qu’un passage encombré de nuages
Laissez passer l’orage, retrouvez le courage,
Alors il restera l’image d’un merveilleux voyage

Titre : Adieu

Auteur : Alfred de Musset
Date : 1850
A : Un être aimé disparu
Forme : Poème extrait du recueil « Poésies nouvelles »
Longueur : Moyen
Thématique : Chagrin / Deuil

Texte : Adieu ! Je crois qu'en cette vie 
Je ne te reverrai jamais. 
Dieu passe, il t'appelle et m'oublie; 
En te perdant je sens que je t'aimais. 
Pas de pleurs, pas de plainte vaine. 
Je sais respecter l'avenir. 
Vienne la voile qui t'emmène, 
En souriant je la verrai partir. 
Tu t'en vas pleine d'espérance, 
Avec orgueil tu reviendras; 
Mais ceux qui vont souffrir de ton absence, 
Tu ne les reconnaîtras pas. 
Adieu ! Tu vas faire un beau rêve 
Et t'enivrer d'un plaisir dangereux; 
Sur ton chemin l'étoile qui se lève 
Longtemps encore éblouira tes yeux. 
Un jour tu sentiras peut-être 
Le prix d'un coeur qui nous comprend, 
Le bien qu'on trouve à le connaître, 
Et ce qu'on souffre en le perdant.
 

Titre : Le navire

Auteur : William Blake
Date : 1757 - 1827
A : Un être aimé disparu
Forme : Texte
Longueur : Moyen
Thématique : Eternité / Passage

Texte : Voici que je me tiens sur le rivage de la mer. 
Un navire appareille. 
Il déploie ses voiles blanches à la brise du matin et cingle vers l'océan. 
C'est là un objet de beauté, et je restais à le regarder jusqu'à ce qu'enfin, il s'efface à l'horizon, et que quelqu'un à mes côtés dise : « Il est parti ». 
Parti où ? Parti de ma vue, c'est tout. 
Il garde la même taille, mâts, bastingage, et coque, que lorsque je le voyais, et il est tout aussi capable de porter son fardeau et son fret vivant à sa destination. 
Qu'il diminue, qu'il échappe totalement à ma vue, voilà qui est en moi, pas en lui ; 
Et juste au moment où quelqu'un dit à mes côtés : « il est parti », voici que d'autres le regardent venir et d'autres voies s'élèvent : « Le voici, il vient ». 
C'est cela qu'on appelle mourir. 

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