Face à la perte d’un être cher, il peut être difficile de poser des mots sur sa douleur et ce que l’on ressent face à la mort. Pour accompagner ces personnes en deuil, des associations ont mis en place des groupes de parole pour leur offrir un espace d’écoute, de bienveillance et de partage d’expérience.
Des espaces de parole collective
Pour répondre aux nombreuses sollicitations des familles en deuil, les associations Vivre son deuil Aquitaine et Parentel organisent régulièrement des groupes de parole. Ces deux associations accompagnent tous les types de deuil mais certains groupes ont des thématiques précises : « pour les enfants par exemple, nous avons des consultations spécifiques », expliquent Bruno Sallagoity, directeur de l’association Vivre son deuil Aquitaine. Avant d’intégrer un des groupes, chaque participant est reçu en entretien individuel avec un psychologue de l’association, avant d’être orientée vers le groupe qui correspondra au mieux à leur situation et à leurs besoins.
Des psychologues à l’écoute
Parentel a d’abord commencé à accompagner les parents en deuil périnatal avant d’élargir à tous les deuils familiaux.
Aujourd’hui, « ces personnes viennent surtout en sachant qu’elles pourront rencontrer d’autres parents et avoir la présence d’un psychologue », précise Daniel Coum, psychologue de l’association. Le rôle du psychologue est d’ailleurs essentiel : il permet de « guider et de centrer le groupe, de donner une vue extérieure sur la situation et d’apporter les ressources nécessaires », développe Bruno Sallagoity.
Mais lorsque cet accompagnement ne suffit pas, l’association travaille avec un réseau de spécialistes vers lequel ils peuvent orienter les personnes endeuillées qui trouveront des soins adaptés.
Mettre des mots sur des maux
Si ces associations ont choisi d’accompagner par la parole, c’est avant tout pour « faire comprendre aux personnes en deuil que ce qu’elles vivent est normal, qu’elles puissent mettre des mots sur leurs maux ». Grâce aux groupes de paroles, il se crée alors « de beaux moments de solidarité, même avec des personnes qui ne viennent que très peu de fois et qui décident de se revoir en dehors de ces moments de rencontre ».
Faire comprendre aux personnes en deuil que ce qu’elles vivent est normal, qu’elles puissent mettre des mots sur leurs maux
Ces associations ont été soutenues par la Fondation PFG dans le cadre de l’appel à projets 2020.