Vous êtes de plus en plus nombreux à être sensibles à votre impact environnemental, y compris lors des obsèques. Cercueil en carton, monuments végétaux, cimetière vert… Des alternatives durables voient le jour en France. Nos conseils pour organiser des obsèques plus écologiques.
Crémation ou inhumation pleine terre : les choix les plus écologiques
Pour limiter l’impact de votre décès sur l’environnement, vous envisagez peut-être la crémation. En effet, on entend souvent qu’il s’agit du mode de sépulture le plus écologique. Mais est-ce vraiment le cas ?
L'empreinte écologique de l'incinération s'élève à 160 kg d'émission de gaz à effet de serre, contre 39 kg pour une inhumation». En revanche, ce rapport s'inverse dans le temps, car après cinquante ans, «la tombe de pleine terre, surveillée, arrosée et entretenue, émettrait 10% de CO2 de plus que la crémation».
Optez pour le cercueil le moins polluant possible
En France, la loi exige l'utilisation d’un cercueil en cas d'inhumation ou de crémation. Voici quelques éléments à prendre en compte pour faire un choix en adéquation avec vos valeurs écologiques.
Monument funéraire : limitez la facture écologique
En France, le monument en granit domine les cimetières. Si vous envisagez cette option, soyez vigilant sur sa provenance. En effet, sur une gamme standard, quatre monuments sur cinq sont issus d’une importation. Un monument qui parcourt plusieurs milliers de kilomètres engendre une facture de CO2 non négligeable.
Une autre alternative s’offre à vous pour réduire l’impact écologique de la pose d’un monument : l’inhumation en pleine terre sans caveau. Constituées de fleurs et de plantes, la sépulture devient un petit jardinet que vos proches peuvent entretenir au fil du temps.
Reposez dans un cimetière vert
En France, les cimetières verts se développent et permettent de réduire considérablement l'empreinte écologique de l’inhumation.
Après le cimetière vert de Niort ou la parcelle écologique du cimetière d’Ivry-sur-Seine, une forêt cinéraire à ouvert à Strasbourg.
Voici ce qu’il faut avoir si vous souhaitez y reposer :
L’inhumation s’effectue en pleine terre.
Vous avez le choix entre un cercueil en bois non traité (ou un cercueil en carton) ou une urne biodégradable.
Vous devez revêtir une tenue en fibre naturelle.
Les soins de thanatopraxie y sont strictement interdits pour éviter toute pollution des sols (sauf rares exceptions).
Le monument funéraire traditionnel est remplacé par une pierre en calcaire pour permettre l’identification du défunt.
Préférez des fleurs de saison ou artificielles ou un arbre hommage
Pour une inhumation, demandez à ce qu’on privilégie les fleurs de saison. Si vous optez pour une crémation, notez que seules quelques fleurs peuvent partir avec le cercueil. Vous pouvez donc exprimer de votre vivant votre souhait de ne pas recevoir de fleurs de la part de votre entourage le jour des obsèques.
Les fleurs artificielles sont également un bon compromis. Ils existent de très jolis modèles de compositions florales qui pourront colorer la cérémonie.
Vous pouvez aussi choisir de faire planter un arbre qui vous permet de rendre hommage à un proche tout en contribuant à la reforestation. Les forêts sont situées en France (dans le Tarn, le Puy-de-Dôme et le Morbihan) mais aussi au Pérou, en Colombie ou à Madagascar. Les arbres, qui ont toujours été symboles de vie, participent ainsi à la préservation de son souvenir et de la biodiversité mondiale. Pour chaque arbre Hommage, vous recevrez un certificat de plantation personnalisé contenant le nom de votre proche, le lieu de plantation ainsi que votre nom.