Accepter la disparition d'un proche est un processus intérieur long et complexe qui comprend 4 étapes clés pour réinvestir sa vie. La perte d'un être cher provoque des réactions émotionnelles avec des répercussions sur le plan psychique et physique, qui peuvent varier d'un individu à l'autre, selon sa culture, les circonstances du décès ou le lien que l'on entretenait avec lui.
Sidération et chagrin marquent les premières étapes du deuil
A l'annonce du décès, une première phase de sidération, équivalente à une anesthésie, peut durer de 24 heures à quelques jours selon les personnes. Le cerveau met en place des protections psychiques pour faire face à l'ampleur de la nouvelle. Une fois la disparition réalisée, le chagrin s'exprime par des pleurs irrépressibles pour certaines personnes tandis que d'autres intériorisent leur angoisse et agissent machinalement sans larmes et semblent détachées de l'événement. D'autres refoulent leur douleur ou leur tristesse de peur de se montrer vulnérables ou de faire face à leurs émotions. Cette deuxième étape du deuil correspond au manque de l’être cher. Elle se caractérise par le besoin de préserver le lien avec l'être perdu (photo, vêtement, parfum, souvenirs etc..).
La dépression, l’étape préalable à la reconstruction de soi
Faire son deuil nécessite de lâcher prise et de s’autoriser à vivre ses émotions, que ce soit la colère, la tristesse ou les sentiments de culpabilité ou d’injustice. Dans un troisième temps, intervient la dépression réactionnelle. Sur le plan physiologique, elle peut prendre de nombreuses formes : perte d’appétit, troubles du sommeil, maux de ventre, troubles digestifs etc. Toutes les tâches du quotidien deviennent insurmontables avec une perte d'énergie, de joie de vivre et d'intérêt pour le travail, les amis, les activités habituellement appréciées.
Quand l’image du défunt devient souvenirs
Progressivement, grâce à des changements intérieurs, la quatrième phase du deuil est celle de la reconstruction et de l'apaisement accompagné d'une redéfinition du lien à la personne disparue, intériorisée sous forme de souvenirs. A chacun son rythme, faire son deuil peut prendre plusieurs mois ou plusieurs années.
En fonction de la personne défunte, le cheminement vers l’apaisement et l'acceptation est différent : perdre un parent n’a pas la même signification que perdre un enfant ou perdre un conjoint.
Se faire aider est conseillé pour se reconstruire
A chaque phase du deuil, l'aide de l'entourage, des amis, d'une association compétente qui offre une écoute active, d'un thérapeute ou d’un médecin peut être d’un grand secours pour surmonter les moments difficiles.
Il ne faut pas hésiter à demander de l'aide, car la perte d’un être cher est une grande épreuve de la vie.
Se reposer, prendre soin de soi, de son corps et de ses besoins est tout aussi bénéfique. La méditation et l'art sous toutes ses formes (écriture, théâtre, photographie, dessin et musique) peuvent jouer un véritable rôle thérapeutique et faciliter la reconstruction de soi. La personne endeuillée est alors à nouveau capable de faire des projets.