Enterrement (inhumation) : le guide complet
L'enterrement, également appelé inhumation, est l'un des types d'obsèques les plus couramment choisis pour les funérailles d'un proche. Cependant, le processus d'organisation des funérailles peut s'avérer complexe et éprouvant, surtout lorsque l'on doit prendre en compte les nombreuses options et prestations disponibles. Pour vous aider à comprendre les différentes étapes et les options disponibles pour un enterrement, voici un guide complet sur l'inhumation.
En quoi consiste un enterrement (inhumation) ?
Lors d'un enterrement (aussi appelé inhumation), le corps du défunt repose dans un cercueil qui sera
en pleine terre, dans un caveau ou un enfeu se trouvant au cimetière. Il s'agit du mode de sépulture choisi par une majorité des Français.
Il est important de ne pas confondre enterrement et crémation. Dans ce dernier cas, le corps du défunt, mis dans un cercueil, est incinéré dans un crématorium. Ses cendres sont ensuite recueillies et déposées dans une urne. Celles-ci peuvent être dispersées dans un jardin du souvenir ou en pleine nature, ou encore déposées dans un columbarium ou une tombe.
Comment organiser un enterrement : les grandes étapes
Lors d'un décès, il existe une multitude de choses à prévoir : le convoi du défunt, la cérémonie d'adieu, le monument funéraire, etc. Par ailleurs, l'inhumation impose certaines démarches administratives incontournables :
- Faire établir le certificat de décès
- Réaliser la déclaration de décès du défunt en mairie
- Récupérer les copies des actes de décès
- Organiser la cérémonie selon les volontés du défunt
- Effectuer les différentes démarches administratives auprès des institutions pour signaler le décès de la personne (banque, caisse de retraite, employeur, etc.)
Et bien d'autres démarches encore ...
Combien coûte un enterrement ?
Le coût d’un enterrement varie en fonction de nombreux critères. Tout dépend des souhaits du défunt, des options choisies ainsi que de la société de pompes funèbres. Toutefois, le prix d’un enterrementatteint en moyenne entre 3 500 € et 5 000 €.
Notez, par ailleurs, qu'il existe des dispositifs d'aide qui peuvent permettre aux personnes ayant peu de ressources financières de payer les frais d'obsèques de leurs proches décédés. En l'occurrence, pour le décès d'un fonctionnaire, la famille peut se tourner vers l'administration employeur afin de demander le versement d'un capital décès. Ce dernier peut être versé sous conditions. À titre d'exemple, le fonctionnaire devait être actif jusqu'à son décès. La somme attribuée est ensuite calculée selon l'âge prévu du départ à la retraite du défunt.
Dans le cas où le défunt était un salarié du secteur privé, la famille peut se tourner vers la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) pour le versement d’un capital décès afin de régler les frais à prévoir. Là encore, les sommes sont accordées sous conditions. Le montant de cette aide est forfaitaire et est en 2022 de 3472 €.
Si la personne décédée était retraitée, alors les frais d’obsèques peuvent être remboursés en partie ou en totalité par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des travailleurs salariés (CNAV) s’il existe un arriéré de pension de retraite. Le montant du remboursement attribué est plafonné à 2 286,74 € en 2022.
Les défunts qui étaient demandeurs d’emploi, quant à eux, peuvent disposer d’une allocation décès si la famille en fait la demande. L’allocation est versée seulement si le défunt est décédé durant sa période d’indemnisation. L’allocation est égale à 120 fois l’allocation journalière que percevait le défunt. En cas de descendance, il existe une majoration égale à l’allocation quotidienne du défunt multipliée par 45 et par nombre d’enfants.
Par ailleurs, si le défunt était affilié à une mutuelle ou à une caisse de retraite complémentaire, la personne qui paie les frais d’obsèques peut demander une aide financière à ces organismes. Enfin, les personnes sans ressource qui ne font partie d’aucune catégorie précédemment citée peuvent demander à la commune de prendre en charge les frais d’obsèques. Les montants attribués varient selon les budgets des mairies.
Le déroulé d'une cérémonie d'enterrement
Généralement, la cérémonie d’enterrement se déroule de la façon suivante.
- Transport du corps vers la maison funéraire, le domicile du défunt, une chambre mortuaire à l’hôpital ou un EHPAD ;
- Mise en bière et recueillement de la famille avant la fermeture du cercueil ;
- Fermeture du cercueil par les pompes funèbres puis levée du corps ;
- Convoi mortuaire vers le lieu de cérémonie ;
- Arrivée du cercueil et transport jusqu’au lieu d’inhumation par les porteurs.
- Cérémonie religieuse ou civile ou simple hommage selon le souhait du défunt.
- Discours, témoignages et derniers adieux.
- Mise en terre du défunt (ou crémation) dans le cimetière de la commune où le défunt est décédé (ou dans celle où elle vivait, ou dans celle où elle dispose d’une sépulture familiale).
- Fermeture du caveau.
Les réponses des experts PFG à vos questions
Quand l’enterrement doit-il avoir lieu ?
Sauf exception, l’enterrement doit impérativement avoir lieu dans un cimetière au plus tard 14 jours ouvrables après le décès du défunt. Si le décès a lieu dans un département d’outre-mer ou à l’étranger, ce délai de 14 jours débute à l’arrivée du défunt sur ses terres, laissant ainsi un laps de temps supplémentaire aux familles pour préparer les obsèques.
Où pouvez-vous être enterré ?
Dans la grande majorité, le défunt est enterré dans un cimetière au sein d’une concession funéraire. Il peut s’agir du cimetière de la commune :
Où le défunt vivait ;
Où il est décédé ;
Où se trouve le caveau familial.
Être enterré dans un cimetière qui ne respecte pas l’une de ces trois conditions est envisageable, mais nécessite une autorisation spécifique. Si le défunt résidait à l’étranger, alors il peut être inhumé dans le cimetière de la commune dans laquelle il est inscrit sur la liste électorale, même s’il ne possède pas de sépulture familiale.
Notez, par ailleurs, qu’il est possible de demander à être enterré dans une propriété privée. Cette option nécessite une autorisation du préfet du département où se trouve la propriété et est acceptée sous condition (situation géographique, composition du sol, conditions sanitaires, etc.).
Quel(s) membre(s) de la famille peut décider d’une inhumation ?
Dans le cas où le défunt n’aurait pas indiqué ses dernières volontés concernant son décès, alors c’est à sa famille de prendre les décisions importantes (crémation ou inhumation, type de cérémonie, endroit où le corps sera enterré, etc.).
Seul le plus proche parent de la personne décédée peut faire une demande d’inhumation. La loi ne précise pas une liste de personnes aptes à gérer ces responsabilités. Il peut donc s’agir du partenaire de vie, de la mère, du père ou du frère du défunt, par exemple. En cas de désaccord familial, c’est le juge qui détermine la personne la mieux qualifiée pour prendre les décisions relatives à l’enterrement du défunt.
Quelle est la différence avec une crémation (incinération) et inhumation ?
Incinération et inhumation présentent certaines différences. En l’occurrence, dans le cadre d’une inhumation, le corps du défunt est mis dans un cercueil puis enterré dans un cimetière.
La crémation (ou incinération) consiste à incinérer le corps du défunt dans un crématorium afin de recueillir ses cendres. Ces dernières sont ensuite placées dans une urne qui peut être installée dans un columbarium ou sur un monument cinéraire, par exemple. Notez que la famille peut également opter pour la dispersion des cendres en pleine mer ou dans un lieu privé. Mais il est important de respecter certaines règles et réglementations. Il est généralement nécessaire d'avoir l'accord de tous les propriétaires de la propriété avant de disperser les cendres dans un jardin par exemple. Il est également important de vérifier s'il y a des règles locales ou des restrictions pour la dispersion des cendres dans une zone privée.
Religieux, civil, quelles sont les différents types d’inhumation ?
Lors d’un enterrement, il est possible d’organiser une cérémonie. Cette dernière peut être civile ou religieuse. Dans le cas d’une inhumation civile, tout aspect religieux est banni.
Une inhumation religieuse est généralement dirigée par un représentant d'une religion particulière, comme un prêtre, un pasteur ou un imam. Elle peut inclure des rites, des prières et des hymnes spécifiques à cette religion. Les cérémonies religieuses sont souvent tenues dans des lieux de culte, tels que des églises ou temples.
Une inhumation civile, quant à elle, est une cérémonie qui ne comporte pas de références ou de rituels religieux. Elle est généralement dirigée par un officiant civil ou un membre de la famille, et peut être personnalisée pour refléter les souhaits du défunt et de sa famille. Les cérémonies civiles peuvent être organisées dans des lieux tels que les chambres funéraires ou bien les jardins de mémoire. Il est important de noter que dans certains cas, il est possible de combiner des éléments religieux et civils dans une même cérémonie d'inhumation pour répondre aux souhaits de la famille et du défunt. Il est donc important de discuter avec un conseiller funéraire pour déterminer quel type d'inhumation convient le mieux à vos besoins et à ceux de votre proche.