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Les modes d’inhumation les plus insolites (et les plus écologiques !

A ce jour, en France, seules la crémation et l’inhumation sont autorisées. En parallèle, de nombreux modes d’inhumation et de crémation originaux se développent à l’étranger et leur dimension écologique n’est pas une surprise. En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à penser à notre empreinte carbone, même après notre disparition. Aquamation, humusation, promession : voici les alternatives d’obsèques plus écologiques qui connaissent un succès grandissant dans le monde.  

Obsèques écologiques en France : quel bilan ?

La crise climatique pousse de plus en plus de français et françaises à réaliser des efforts pour limiter leur impact écologique jusque dans la mort. Mais quelles sont leurs options hormis la crémation et l’enterrement ?  

Car on sait aujourd’hui que les deux modes de sépulture autorisés en France polluent : la crémation en suscitant des émissions de CO2 et l’inhumation, notamment à travers l’impact du transport des monuments et pierres tombales en granit.   

Une étude réalisée en octobre 2017 en Ile-de-France a révélé que le mode de sépulture le plus respectueux de l’environnement serait, en réalité, l’inhumation en pleine terre. Celle-ci consiste à inhumer le cercueil dans un trou creusé sans fondation ni infrastructure.  

Alors que certains pays testent déjà des procédés funéraires alternatifs, on se heurte en France à des problématiques légales comme l’obligation de cercueil. La recherche de nouvelles pratiques devient pourtant un enjeu écologique majeur.  

aquamation

L’aquamation, la crémation par l’eau

En décembre 2021, l’aquamation faisait la une des médias français à la suite des obsèques de Desmond Tutu, célèbre militant des droits de l’Homme africain. Depuis, ce mode de crémation attire l’attention. Et pour cause, au premier abord, une crémation par l’eau paraît antinomique.

Pourtant, ce procédé funéraire consiste à liquéfier le corps du défunt dans un bain chauffé de potassium et de sodium durant plusieurs heures. Ainsi, il permet de rendre à la famille une urne funéraire contenant les os réduits en poudre après 5 à 10 heures. 

En janvier 2018, le Ministère de l’intérieur Christophe Castaner avait déjà affirmé que la piste de l’aquamation comme alternative funéraire était en réflexion au Conseil National Des Opérations Funéraires. Écologique (CNOF), l'aquamation produit environ 100 kg de dioxyde de carbone de moins que la crémation.  

Et, « la taille de l’infrastructure permettrait de faciliter son installation en zone urbaine française et de limiter les déplacements », a confirmé par la suite François Michaud-Nérard, membre du CNOF. 

À ce jour, l’aquamation est légale en Australie, dans certaines provinces canadiennes et américaines ainsi que chez nos voisins en Angleterre et au Pays-Bas.  

L’humusation, le retour à la terre

Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’humusation.

Cette technique d’inhumation consiste à enterrer le corps du défunt, à quelques centimètres du sol, et à le recouvrir d’un mélange végétal. La décomposition s’opère en douze mois et donne lieu à un humus sain et fertile. L’humusation se présente donc comme une alternative 100% écologique.

Avec l’aquamation, ce type d’enterrement évolue lentement vers une possible légalisation en France grâce au travail de collectifs et d’associations comme Humo Sapiens, pour une mort dégénérative. Leur étude, réalisée en septembre 2022 en collaboration avec MAIF a révélé que 46% des Français sont prêts à recourir à ce type de procédé. 

« Après avoir mesuré les attentes des français, une de nos prochaines étapes sera de tester ce mode de sépulture », affirme Pierre Berneur, président de l’association Humo Sapiens.

Plus récemment, le 31 janvier 2023, la députée Élodie Jacquier-Laforge a déposé un projet de loi auprès de l’Assemblée nationale, pour obtenir l’expérimentation de l’humusation en France. Affaire à suivre.

« [Nous demandons le lancement] d’une expérimentation afin de définir le cadre juridique en termes de formation aux techniques de compostage, d’en définir les lieux de recueil du corps vis‑à‑vis des habitations ou des nappes phréatiques, comme cela est déjà légalement encadré pour la crémation et l’inhumation. » Elodie Jacquier-Laforge, députée

Pour aller plus loin

L’humusation a déjà fait l’objet de plusieurs expériences chez nos voisins belges. Toutefois, les résultats obtenus par le Earth Life Institute de l’UCLouvain sur des dépouilles animales entre 2018 et 2020 n’ont pas permis de garantir l’efficacité totale d’une telle technique.

Recompose, le compostage humain en accéléré

Le premier système de compostage humain a été légalisé en 2019 aux États-Unis, dans l’État de Washington. 

Une infrastructure en forme de tube accueille le corps du défunt. À l’intérieur, celui-ci est disposé sur un lit de copeaux de bois, de paille et de luzerne.

La décomposition naturelle du corps s’opère en une trentaine de jours, suite auxquels la famille peut récupérer les cendres, transformées en terreau fertile. Ce procédé n’est, pour le moment, pas autorisé en France.

Pour aller plus loin

En janvier dernier, l'État de New York devenait le 6ème état américain à légaliser le compost humain sur son territoire, pour répondre à une demande croissante de la population.

La promession, la réduction par le froid

La promession est certainement l’alternative funéraire la moins connue.

Mise au point dans les années 90, ce n’est qu’en 2001 que la Suède, pays de sa fondatrice, Dr Susanne Wiigh-Mäsak, l’adopte officiellement. Selon elle, la promession ne libère aucune émission de CO2. 

En effet, le procédé consiste simplement à congeler le corps du défunt grâce à de l’azote liquide. Une fois cette première étape réalisée, un système de table vibrante vient réduire le corps en petites particules.

Si aujourd’hui l’Angleterre, l’Afrique du Sud et la Corée du Sud l’ont également légalisé, cette technique n’est, à ce jour, pas envisagée en France.

Vos questions les plus fréquentes sur l’inhumation

Nos guides conseils

Comprendre les démarches à suivre, s’orienter dans les choix à faire… Vous pouvez anticiper ces questions grâce à nos guides conseils, dès que vous le souhaitez.

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