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Que faire des cendres ?

Suite à une crémation, vous avez la possibilité d’enterrer l’urne de votre défunt ou bien de disperser les cendres dans des sites cinéraires. Bien sûr, elles peuvent aussi être dispersées en pleine nature dans des lieux autorisés en France. Quand et qui peut récupérer l’urne funéraire ? Que faire des cendres après la crémation ? Pouvez-vous garder les cendres chez vous ? Explications.  

Que faire des cendres d’un défunt après la crémation ? 

Qui peut récupérer les cendres d'un défunt ? 

Suite à la crémation, l'urne et les cendres funéraires sont confiées à la personne qui a organisé les obsèques ou à l’opérateur en charge des funérailles.  

Elle peut être récupérée au plus tôt deux heures après la cérémonie ou le lendemain auprès du crématorium.  

Quand récupérer les cendres du défunt ?  

Si vous n’avez pas encore choisi la destination de l’urne funéraire ou des cendres, pas d’inquiétude. Ce choix demande parfois un temps de réflexion et de concertation avec les autres membres de la famille. Et ceci est bien légitime.  

En attendant votre choix, les cendres peuvent être conservées dans le crématorium durant un an, ce qui vous laissera  le recul et l'apaisement nécessaire pour prendre votre décision sereinement.  

Pendant toute cette période, n’hésitez pas à contacter le conseiller funéraire PFG en charge des obsèques. Il est là pour vous accompagner et répondre à toutes vos questions, même les plus techniques. 

Inhumation et dispersion des cendres : que dit la loi ? 

Plusieurs alternatives sont possibles après une crémation, ce qui permettra à chacun d’opter pour le lieu de recueillement le plus fidèle à la personnalité du défunt. 

Si vous avez éprouvé le besoin d’avoir un lieu de recueillement, un endroit que vous pourrez entretenir et fleurir au fil du temps, voici les choix qui s’offrent à vous : 

Inhumation de l’urne funéraire : quels sont les choix possibles ? 

Dans une cavurne

Les cimetières ne sont pas uniquement réservés à l'inhumation de cercueils. Une cavurne, appelée aussi caveautin, est une concession d'1 m² qui peut contenir une ou plusieurs urnes.

Dans une case en columbarium 

En forme de cube, cette case est insérée dans un mur ou une structure et peut contenir une ou plusieurs urnes. Comme pour un cercueil, ces cases font l’objet de concession de durées variables, allant de 10 ans à 50 ans.

Dans une sépulture classique

Dans un cimetière, l'urne peut aussi être déposée au sein d’un caveau déjà existant, scellée sur la dalle d'un monument funéraire, ou à l'intérieur d'une chapelle, sur l'autel. Les conseillers PFG sont là pour vous informer des délais et des coûts inhérents à ce choix. 

Sur une propriété privée

Pour inhumer une urne funéraire dans un terrain privé, il faut obtenir l’accord de la préfecture. Par ailleurs, le propriétaire s’engage à autoriser l‘accès à toute personne souhaitant venir se recueillir. Une décision qui doit donc être mûrement réfléchie.

Où disperser les cendres de votre défunt ?  

Au cimetière ou au crématorium 

Dans les cimetières situés dans les communes de plus de 2000 habitants ou dans certains crématoriums, vous disposez d'un espace cinéraire appelé « jardin du souvenir ».  

Cette parcelle végétale recouverte de gazon et de massifs de fleurs est destinée à accueillir les cendres de votre défunt. Les cimetières peuvent aussi proposer une dispersion dans un « puits du souvenir » dans lequel sont versées les cendres. 

En pleine nature 

Vous pouvez aussi choisir de disperser les cendres à l'extérieur d'un cimetière, dans des conditions encadrées par la loi :  

  • en pleine nature et loin de toute habitation. Il est interdit de les disperser sur la voie publique. 

  • en pleine mer en respectant une distance de 300 mètres des côtes ou à 6 km des côtes en utilisant une urne biodégradable si vous souhaitez que l'urne soit immergée. 

  • dans les airs grâce à une société spécialisée. 

En l'absence de volontés du défunt, si vous choisissez la dispersion des cendres en pleine nature ou en mer, vous pourrez prendre le temps de choisir un lieu symbolique, synonyme de moments heureux, ou en rapport avec l'histoire, l'enfance ou les passions de l'être cher qui vient de disparaître. C’est précieux pour entamer son chemin de deuil.  

“Mon mari est décédé alors que mes enfants n’avaient que 8, 10 et 18 ans. Choisir sa dernière demeure a été un choix difficile. Nous voulions qu’il corresponde à chacun de nous. C’est le conseiller funéraire qui s’est occupé de la cérémonie de mon mari qui m’a aidé à trouver un endroit apaisant : le Cimetière de l’Orme à Moineaux, en région parisienne. Un lieu très arboré où mon mari repose dans une cavurne, entouré d’arbres et où ce n’est pas triste de se rendre”. 

Sacha. 

Comment déclarer le lieu de dispersion des cendres ?

Suite à la dispersion des cendres, vous devez informer la mairie de naissance du défunt du lieu que vous aurez choisi.  

Cette déclaration doit être effectuée dans le mois qui suit l’opération. Cette démarche permet d’établir la traçabilité des cendres et d’identifier clairement un lieu de recueillement pour ceux qui souhaiteraient s’y rendre ultérieurement.  

Pour connaître la marche à suivre, n’hésitez pas à contacter votre conseiller PFG ou la mairie en question par téléphone.  

Pouvez-vous garder les cendres d’un défunt chez vous ?

Jusqu'en décembre 2008, date à laquelle une loi sur le devenir des cendres a été promulguée, il n'était pas rare pour une famille endeuillée de décider de conserver l’urne du défunt à domicile. 

Qu'elle soit exposée sur un buffet ou gardée à l'intérieur d'un placard, les proches ressentaient une certaine forme de soulagement à l'idée de garder auprès d'eux l'urne et avec elle, un peu de l'être aimé.  

Cette pratique, qui pouvait paraître étrange aux yeux de certains, était pourtant complètement légale et surtout compréhensible : à domicile, les cendres du disparu étaient considérées comme en sécurité et la famille s'érigeait en gardienne du souvenir du défunt. 

Pourtant, nombreuses ont été les urnes retrouvées dans des vides greniers, des brocantes ou même des décharges à la suite de reprises de succession. 

Conserver une urne à son domicile n'était malheureusement pas un gage de perpétuité pour la famille, pour l'urne elle-même et surtout par extension, pour la mémoire du défunt. 

La loi du 19 décembre 2008 est venue reconsidérer la conservation des cendres à domicile: 

Art. 16-1-1.-Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence.

Les cendres, en qualité de restes humains, ont désormais légalement le droit au même respect et traitement que celui consacré à un corps décédé.  

Depuis 2008, il est donc impossible de conserver chez soi les cendres de son proche à la suite d'une crémation. Il faut cependant savoir que cette loi n'a pas d'effet rétroactif. Les urnes conservées à domicile par les familles antérieurement à la loi peuvent y rester.  

Si vous êtes dans cette configuration et que vous souhaitez désormais opter pour une dispersion ou une inhumation d'urne, n'hésitez pas à vous rapprocher de nos conseillers qui prendront le temps nécessaire pour vous renseigner.